Vidéo
Mieux connaître les causes d'un décès, MERCOLI Jean-Baptiste, ROTMAN Samuel, Septembre 2020
Format: EXPLAINER pour le Rapport annuel 2019 Mieux connaître les causes de la mort En proposant systématiquement une autopsie aux proches d'une personne décédée, le CHUV récolte des informations utiles aussi bien pour la formation médicale que pour le deuil des familles. Lorsqu'un patient ou une patiente décède à l'hôpital, on ne connaît souvent pas la cause directe de sa mort. On sait que cette personne souffrait d'un cancer, d'une insuffisance cardiaque ou du SIDA. Mais dans 70% des cas, on ne peut pas dire précisément pourquoi le cœur s'est arrêté. Est-ce à cause de l'infection généralisée favorisée par la maladie originelle ? Un organe souffrait-il d'une déficience cachée ? Une maladie héréditaire ou une embolie a-t-elle participé au décès ? Aider à construire le deuil Afin de pouvoir répondre à cette interrogation aussi souvent que possible, le CHUV a décidé d'augmenter le nombre d'autopsies pratiquées au sein de l'hôpital. Auparavant, la grande majorité des investigations post-mortem étaient décidées par la justice en cas de doute sur l'origine d'un décès - c'est ce qu'on appelle l'autopsie "légale". Dans sa version médicale, l'autopsie n'était pratiquée que si la cause du décès paraissait trop mystérieuse, ou à l'initiative des familles qui la demandaient d'elles-mêmes. Cette situation rendait l'autopsie rare. La baisse régulière des demandes légales a par ailleurs diminué sa pratique année après année. Interroger les traitements Depuis 2012, sur impulsion de la Direction générale, le Service de médecine interne (SMI) propose une autopsie après chaque décès survenu en son sein. Le ou la médecin prend soin de ne mettre aucune pression sur les familles, afin qu'elles se sentent véritablement libres de refuser. Et en cas d'accord, la demande est rédigée dans un formulaire ad hoc envoyé au Service de pathologie, qui se charge de la procédure. En 2019, afin d'assurer le même suivi pour toutes les autopsies, la structure de ce formulaire a été développée tout en simplifiant son utilisation pour les équipes médicales et soignantes. Il comprend désormais des informations sur les circonstances du décès et les personnes présentes, le soutien apporté aux proches, le respect des souhaits du défunt ou encore la préparation du corps. Averti rapidement et en bonne et due forme, le Service de pathologie fournit un rapport d'autopsie, dont le contenu est ensuite oralement restitué aux familles et aux proches lors d'une rencontre avec le ou la médecin qui a suivi le patient ou la patiente décédé-e. L'ensemble du processus, qui prend parfois plusieurs mois, est financièrement pris en charge par l'hôpital. Il est donc entièrement gratuit pour les familles. Les bénéfices de cette nouvelle pratique se révèlent nombreux. Pour les familles, l'autopsie aide à construire le récit d'une disparition sur la base d'une réalité documentée. Pour les médecins, la séance de restitution permet par exemple d'identifier un deuil pathologique. Enfin, pour une institution hospitalière et universitaire comme le CHUV, ces investigations permettent de recueillir des informations cliniques utiles aussi bien à la formation qu'à l'amélioration de la qualité des soins. Il est par exemple arrivé que le Service de pathologie ne trouve aucune cellule cancéreuse auprès d'un patient pourtant décédé suite à un cancer généralisé; un tel résultat permet de porter une nouvelle réflexion sur l'administration des traitements chimiothérapiques. Depuis que le projet a été lancé au Service de médecine interne, la grande majorité des proches de personnes décédées ont accepté la proposition d'investigation. Depuis 2012, le Service de pathologie pratique près de 30 autopsies par année. Suite à la mise en place du nouveau formulaire, la procédure sera progressivement étendue à l'ensemble de l'institution hospitalière. En 2019, elle a déjà été introduite dans le Service des soins palliatifs. Personne de référence : Dr Jean-Baptise Mercoli, département de médecine Dre Tamana Shams, Service de médecine interne. Dr Samuel Rotman, Institut universitaire de pathologie.
Informations de la resource
mp4
1080px × 1080px
GEISER Marie, GÉTAZ Philippe, CHANTRE Pierre-Louis, MORF Anaëlle
51460 | CHUV 2020
Oui
Mots-clés associés
Mediacenter
La collection a été créée avec succès.
Mediacenter
Une erreur est survenue en essayant de créer la collection.
Mediacenter
La ressource a été ajoutée avec succès à la/aux collection(s) sélectionnée(s).
Mediacenter
Une erreur est survenue en essayant d'ajouter la ressource à la/aux collection(s) sélectionnée(s).
Mediacenter
La ressource a été retirée avec succès de la collection.
Mediacenter
Une erreur est survenue en essayant de retirer la ressource de la collection.
Mediacenter
La collection a été mise à jour avec succès.

